Marilou de Trois fois par jour – Transformer pour le mieux, la relation entre les gens et la nourriture.
Aujourd’hui, j’ai à coeur de vous présenter Marilou, la co-fondatrice de Trois fois par jour.
Après 7 années de co-création auprès de Marilou et Alexandre au sein de Trois fois par jour, j’ai pu voir l’impact social énorme que l’entreprise a sur des milliers de personnes, pour qui, cette plateforme a été primordiale dans la transformation positive de leur relation avec la nourriture.
Marilou avait 21 ans lorsqu’elle a co-fondé Trois fois par jour, sans vraiment trop le savoir. Elle nous explique : “Au fond, je démarrais un projet en lequel je voyais un énorme potentiel de croissance pour ma créativité et mon cheminement personnel. Anorexique, mon désir de guérir en m’approchant de la nourriture, mélangé au désir d’Alexandre Champagne de devenir photographe, ont fait en sorte que tout a pris place… tranquillement, sans grandes ambitions d’affaires. “
Quelle est ta mission et ton souhait profond au travers de Trois fois par jour et dans ton cœur d'humain?
Ma mission initiale est de transformer, pour le mieux, la relation entre les temps et la nourriture… mais je dirais que le fait de sensibiliser les gens à l’achat local en est devenu une autre, grâce à la boutique en ligne qui grandit.
On ressent que tu as à cœur de transmettre des valeurs plus profondes au-delà du partage des recettes, quelles sont-elles?
J’ai effectivement à cœur de partager des valeurs plus profondes, mais je trouve que ça passe énormément par la personne que je suis et les actions que je pose (et que je ne pose pas). Si avant je pouvais partager mes valeurs comme on partage une liste, aujourd’hui je n’en ressens plus l’importance. Je mets le focus sur mon travail personnel, les qualités que je veux développer comme humain… il s’en suit inévitablement un impact positif sur mes collègues et donc mon entreprise.
Au fond, j’imagine que ce que je veux le plus démontrer c’est que d’être en mouvement est la meilleure façon de s’améliorer comme humain, et comme entreprise.
Comment définirais-tu la conscience en affaires, selon ton cœur et ta vision?
La conscience c’est comme une lumière, on s’émerveille devant tout le beau qu’elle met en valeur, mais il faut aussi accepter que la laideur soit dévoilée aussi. La conscience c’est de départager le vrai du faux, le laid du beau, autant à l’extérieur qu’ à l’intérieur de nous-même.
Plus on est conscient, plus les responsabilités sont grandes. Alors, comme dans toutes les autres sphères d’une vie, la conscience en affaire n’est pas facile à assumer mais par contre, chaque étape et chaque victoire est encore plus incroyable à savourer quand on l’a poursuivi pour les bonnes raisons et consciemment.
Tu es maintenant entièrement seule à la tête du bel empire Trois fois par jour. Pour les mamans parmi nous, as-tu des conseils pour réussir à concilier vie familiale et travail?
Il y a une très grande différence entre être « seule à la tête d’une entreprise », et être « seule ». Possiblement qu’il existe des entrepreneurs ayant des partenaires d’affaires qui se sentent beaucoup plus seuls que moi. Je suis immensément bien entourée, et c’est ce qui me permet, de plus en plus, de trouver un équilibre pour mes filles.
Je pense que le plus important pour les enfants, c’est la qualité de la présence qu’on leur offre, au-delà de tout le reste. Et c’est ce à quoi j’aspire encore ; être présente de cœur et d’esprit.
Trois fois par jour ne cesse de grandir et d’étendre sa mission. Quelle est ta vision du futur?
Je suis une femme beaucoup trop spontanée pour me projeter dans le futur. Je peux seulement dire que j’aspire à poursuivre la mission de Trois fois par jour à travers des projets qui font du sens, et qui sont respectueux de mes valeurs.
Dans ton parcours d’entrepreneurs, quels sont les plus importants défis que tu as rencontrés et quelles solutions as-tu trouvé garder le cap et continuer malgré les défis?
Pour ma part, le plus grand défi a toujours et sera toujours celui de la constance par rapport à mon entreprise. Dès que je vis une turbulence ou une situation personnelle prenante, j’ai du mal à avoir la même présence dans mon entreprise… L’amour est le même, mais pas mon implication. J’imagine que c’est parce que je ne vais pas au travail avec ma tête, mais avec mon cœur… Ça fait en sorte que lorsqu’il est préoccupé, j’ai du mal à « travailler » de la même manière que je le fais lorsque tout est sous contrôle, dans toutes les sphères de ma vie.
Le simple fait d’en être consciente fait en sorte que je gère ça de mieux en mieux, années après années, je crois. J’arrive aussi à mieux le communiquer aux gens stratégiques à informer dans l’entreprise, pour avoir du support.
Si tu avais un conseil à donner, le plus précieux, aux entrepreneurs en démarrage, quel serait-il?
Ne vous lancez pas en affaire si ce n’est que pour avoir du succès… mais faites-le si vous avez du feu dans le ventre quand vous pensez à la mission de votre entreprise.