La résistance au changement.

Dernièrement, j’avais plusieurs réflexions sur la notion de résistance face aux idées en entreprise et l’indifférence qui semble régner et qui pèse lourd sur les élans internes de « faire autrement ».

Puis, mon expérience de première rentrée scolaire avec Samy m’a mis « dans la face » des choses plus intimes qui ont marqué mon propre parcours scolaire et professionnel.

L’un des points qui a douloureusement émergé est celui de m'être sentie souvent invisible, pas à ma place.

C’est gros mais croyez-moi, je l’entends trop souvent en contexte de travail.

L'indifférence et le rejet du changement sont omniprésents et sont des obstacles majeurs à la création de liens authentiques et à l'engagement.

Je comprends qu’on ne puisse pas adhérer à tout mais peut-on tout de même accueillir, se questionner ensemble même si finalement, l’idée tombe à l’eau?

Lorsque les idées qui sortent de « la norme » sont accueillies par le rejet immédiat ou l'indifférence, ce n'est pas seulement l'idée qui est étouffée, mais aussi l'élan créatif de la personne et l’envie de contribuer de celle qui la pose courageusement sur la table.

Le pire dans tout ça est que ce n'est pas toujours explicite et c’est souvent le plus douloureux pour les employés; le « non» se manifeste très fréquemment par un silence poli, un non-suivi ou un détournement subtil vers des priorités plus "sûres".

Pour ceux qui osent sortir des sentiers battus, ce manque de réceptivité est décourageant et désengageant.

On porte atteinte aux liens et le sens du travail se trouve inévitablement remis en question : Suis-je à ma place ici? Ai-je l’espace d’apporter quelque chose? Me fait-on confiance?

Et sans lien, sans sens, les humains et projets perdent de leur vitalité, et les équipes de leur cohésion.

Comment laisser un peu plus d’espace aux idées et à l’expérimentation dans nos espaces de travail?

·     La posture : en acceptant de transformer notre posture d'accueil. Au lieu de les voir comme des perturbations potentielles, simplement les considérer comme des opportunités d’échange et d'apprentissage. Ça suppose une posture d'ouverture, où chaque idée, aussi déroutante soit-elle, est examinée avec curiosité et intérêt.


·     Des espaces dédié à exprimer et expérimenter : en créant des espaces dédiés à explorer. Des projets ou moments où les personnes peuvent tester leurs idées, à petite échelle s’il le faut, sans crainte de l'échec ou du jugement. Ils ne sont pas seulement physiques, ils sont aussi psychologiques. Ils nécessitent une culture d'entreprise qui valorise le risque, qui encourage les essais, les erreurs, et les apprentissages qui en découlent.


·     Une valorisation des contributions au-delà des résultats : en célébrant les contributions, même si elles ne mènent pas immédiatement à quelque chose de tangible. Lorsqu'on se sent soutenu et valorisé, on est plus enclin à s'engager pleinement, à prendre des risques, et à contribuer à l'innovation collective.

 

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