Portrait de Joanie de Pastel Fluo - Renaître à soi et changer le monde.
Aujourd’hui, on découvre la touchante et inspirante histoire de Joanie de Pastel Fluo, cette humaine et entrepreneure de coeur. Ce portrait me touche particulièrement puisque nos aspirations profondes à Joanie et moi sont si connectées et me donnent foi en cette capacité que nous avons tous, de changer le monde à notre façon. Dans cet article et dans la plus grande vulnérabilité, elle nous livre un bout de son histoire, de son chemin et de celui de Pastel Fluo.
Joanie nous invite, au travers son partage, à renaître à qui nous sommes et suivre notre propre chemin, pour changer le monde à notre façon.
Parles-nous un peu de la création de Pastel Fluo, du chemin qui t'a tranquillement amenée à concrétiser ton projet ?
Pour moi, tout a commencé subtilement, il y a plusieurs années, avant même le décès de Thomas. Cet événement est par ailleurs celui qui m'a vraiment donné le courage de mettre en action ce qui pétillait de l’intérieur. Cette grande quête de sens s’est transformée peu à peu en la création de mon projet de coeur, je pourrais même dire mon projet de vie, Pastel Fluo! le déclic qui m’a poussée complètement vers ma quête de sens.
Productrice de métier, j’ai œuvré dans le domaine de la pub pendant 10 ans et déjà, quand j’ai commencé à être productrice, j’avais ce sentiment que les vidéos étaient tellement une belle façon de transformer les choses. Ensuite, en entrant dans le domaine de la pub, je suis entrée dans cette espèce de tourbillon du « train de vie qui va toujours plus vite, trop vite... » puis j’ai oublié la raison pour laquelle j’avais fait ce choix-là, initialement. Je me rappelle que lorsque j’étais en publicité, je demandais toujours à me rapprocher du contenu le plus humain que la boîte était amenée à produire. J’ai commencé à produire du contenu de marque, des web séries, mais ce n’était pas encore tout à fait ça.
Puis je suis tombée en congé de maternité et là, à mon retour, je me suis dirigée plus spécifiquement dans le domaine de la télé. Je me disais : « j’ai besoin de plus d’humanité, ce sera peut-être en télé que je vais m’en rapprocher ». Mais c’est comme si je n’arrivais pas à goûter à ce qui m’interpellais profondément. Je m’en approchais, mais ce n’était jamais 100% aligné encore.
Plus j’avançais dans ma vingtaine, plus je disais souvent à mon chum « il me semble que ce n’est pas ça que je suis supposée faire avec ma vie », mais je ne savais pas comment faire autrement, je n’avais pas de modèle qui correspondait à ce que je recherchais et en même temps, la vie allait vite, j’avais un bébé de 2 ans, un chum que j’aime, un métier qui me stimulait et que j’aimais quand même et je me disais : « mais de quoi te plains-tu? Tu n’as pas le droit de te plaindre dans ta situation. » C’était vraiment ça ma réflexion à ce moment-là, mais il restait que je n’étais pas nourrie, profondément. Puis, je me rappelle un moment pendant lequel j’étais sur un gros contrat publicitaire. Il était très tard le soir et je travaillais encore. Je suis allée dehors, sur mon balcon et j’ai regardé le ciel puis pour la première fois, j’ai fait une demande à l’univers : « Je sais que je ne suis pas exactement à la bonne place, alors si c’est vrai que ça existe une intelligence plus grande que nous alors aide-moi à trouver mon X, montre-moi, je vais être à l’écoute. »
Et moins de deux mois plus tard, je tombe enceinte de Thomas : le premier signe. Pour Thomas, on a su assez tôt qu’il y avait une anomalie. Ce dilemme de poursuivre ou non cette grossesse atypique a été un premier gros coup dur. Je me sentais dans une situation où j’étais perdante dans les deux cas, j’avais l’impression de frapper un mur. À ce moment-là, c’est la première fois que je me suis connectée à mon intuition pour trouver les réponses. S’en sont suivis, plusieurs signes dont la rencontre de Vincent du documentaire les Petits princes qui m’a partagé l’histoire de son petit Thomas et de tous les cadeaux du passage de son fils dans sa vie. Tout de suite après ma rencontre marquante avec Vincent, nous avons décidé de poursuivre la grossesse et quelques mois plus tard, lorsqu’on a su qu’on attendait un garçon, on l’a nommé Thomas en l’honneur de son fils.
Bien que l’état de Thomas était stable pendant les premiers jours de vie, rapidement, une suite de mauvaises nouvelles s’est entamée.. jusqu’à temps de nous plonger dans un véritable cauchemar, où chaque heure qui passait nous amenait plus près de ce que l’on voulait éviter à tout prix… lui dire aurevoir. À un moment, nous avons été confronté de prendre la décision la plus difficile de notre vie… celle de ne plus s’acharner à le maintenir en vie, en l'accompagnant en soins palliatifs. À ce moment-là dans ma vie, je craignais tellement la mort et lui, semblait si calme, si paisible, si serein. Après son décès, cette quête de sens est devenue un véritable cri à l’intérieur de moi. Je ne pouvais plus faire quelque chose qui n’était pas aligné après avoir vécu la réalité que tout peut s’arrêter à tout moment. Après ça, c’est comme si je me suis donnée la permission d’écouter ce qui était là et ce qui avait envie d’émerger. Je me suis donné la permission de vivre ma vie, littéralement. La vie que MOI j’avais envie de vivre, et non plus arrêter mes choix par peur de déplaire ou par peur de sortir de ma zone de confort. Je ne voulais pas arriver sur mon lit de mort et regretter de ne pas avoir vécu ma vie, d’être passée à côté de mes rêves, de ne pas avoir mis au monde ce que j’avais besoin de mettre au monde. Juste d’essayer, d’au moins me mettre en mouvement, dans quelque chose qui me ressemble et qui est aligné et d’amener un peu de bien, à ma façon. Ça a vraiment commencé comme ça.
Mon appel à ce moment-là, ça a été d’aller à la rencontre de gens qui avaient vécus de grandes épreuves de vie et qui avait réussi à les transformer en forces. Au fond, je pense que j’avais besoin de savoir que j’allais pouvoir un jour moi aussi réussir à rebondir de tout ça. Toute mon âme était dans ce projet. Je le faisais pour moi en premier et je me disais, je vais en aider d’autres. Et puis, petit à petit, le deuil se faisait et au fur et à mesure le projet évoluait et en partant de la résilience, c’est devenu : comment est-ce que la résilience peut nous amener à vivre une vie plus alignée, à avoir le courage de marcher son chemin.
Quand tu goûtes à ça, tu ne peux pas revenir en arrière.
Quelle est ta mission, ton aspiration profonde au travers Pastel Fluo ?
C’est vraiment tout ce que je véhicule au travers le Podcast :
Renaître à soi et changer le monde, à sa façon.
On ressent la conscience au travers ton état d’Être au complet. Comment définirais-tu la conscience en affaires ?
Ça fait vraiment partie de Pastel Fluo d’éveiller les consciences. Pour moi, dans la conscience, je sens qu’il y a 3 pôles :
La conscience de soi : la conscience de tout ce qu’on porte et de tout ce qu’on est. Qui je suis, de quoi j’ai besoin? Comment est-ce que la vie a envie de s’exprimer à travers moi.
La conscience de l’autre, dans son unicité à lui, dans sa façon de voir les choses, dans ses lunettes à lui. Accepter la vision de l’autre, mon rôle étant simplement de le ramener à son cœur. À ce qui fait sens pour l’autre au lieu de lui transférer « ma vérité à moi ». De l’aimer. D’honorer la différence, de voir la richesse de cette diversité qui forme l’humanité.
La conscience du vivant, de la planète. La conscience que tous les petits gestes que je fais affectent l’environnement, les arbres, les plantes, la qualité de l’air et les humains. C’est en fait de réaliser que toutes les actions qu’on porte ont un direct impact sur nous tous. Prendre soin de la planète, c’est prendre soin de nous. Prendre soin de l’autre, c’est prendre soin de soi. Chaque petite action bienveillante, consciente, pour soi et envers l’autre, pour moi c’est ça la conscience. C’est de prendre conscience qu’on est tous interreliés.
Dans ton parcours vers la concrétisation de ce projet de cœur, quels sont les plus importants défis que tu as rencontrés et qu’est-ce qui t’a motivée à poursuivre ce chemin ?
Je suis quelqu’un de nature très altruiste et les 4 premières années, j’avais tellement envie d’aider et comme aucun diffuseur n’était intéressé à embarquer dans l’aventure Pastel Fluo avec moi à ce moment là, j’ai décidé de d’auto-financer la série, ce qui m’a amené une série de challenges. J’ai tellement tout donné pour le projet que j’ai oublié de prendre soin de moi à travers tout ça. Je me suis totalement oubliée en fait. C’est facile d’oublier ses besoins et d’oublier de se donner aussi de l’abondance quand on veut tellement aider les autres. Ça m’est arrivé plusieurs reprises qu’à vouloir tellement soutenir les gens uni à la passion envers mon projet, moi je m'épuisais.
Comme le mentionne Joseph Campbell au travers l’image du chemin du héros, à un moment donné, sur le chemin du héros, tout devient embrouillé plus clair du tout. Je ne regrette rien mais je pense que mon plus grand défi a été de trouver cet équilibre entre l’altruisme et l’acceptation de l’abondance, dans l’acceptation de recevoir moi aussi. Et à un moment donné, je me suis ouverte à ça et à ma vulnérabilité de porter ce grand projet seule et j’ai lancé une campagne de socio-financement pour demander aux gens de m’aider à soutenir le projet. J’ai réalisé que c’est quand on enlève les masques et qu’on ose sa vulnérabilité que les autres prennent soin de nous. Les humains aiment contribuer, aiment prendre soin, parfois c’est bon de se le rappeler au lieu de faire comme si tout va bien et de braver la tempête en solo.
L’équilibre pour moi, c’est de prendre conscience dans quelle saison intérieure nous sommes. Si je suis dans un hiver intérieur, le temps n’est pas à prendre soin des autres, mais de prendre soin de soi-même. Et au contraire, lorsqu’on est dans un été intérieur, déployons toute notre énergie au service de nos projets et des gens qu’on aime. Il est tellement important de donner à partir d’un espace qui est plein!
Maintenant, je me sens dans un tout nouveau chapitre, beaucoup plus abondant. C’est comme si toutes les semences que j’ai nourries avec tant d’amour depuis des années se sont transformées en fleur! Ça fait du bien ce chapitre! C’est vraiment goûteux. Je transmets mon cheminement et mes prises de conscience à travers des conférences et des ateliers. Dernièrement, j’ai mis au monde un projet qui me tient à coeur depuis plusieurs années, mon programme Renaître à Soi, afin d’aider concrètement toutes les personnes qui sont actuellement en quête de sens et qui désirent renaître à eux-mêmes… et changer le monde à leur façon. La vie est pleine d’abondance et le chemin parcouru m’amène à savourer cette abondance encore plus pleinement!
Ce qui me motive à chaque fois à poursuivre, c’est de suivre mon intuition, mon cœur et œuvrer au travers tous ces signes, ce goût de Pastel Fluo qui est plein de lumière.
Quelle place prend l’intuition pour toi au travers Pastel Fluo ?
C’est tellement important de se connecter à son intuition! Personnellement je ne travaillais jamais avec l’intuition dans ma vie d’avant, je valorisais beaucoup l’intelligence rationnelle. En tant que productrice, c’était juste dans ma tête que ça se passait. Eh la la… J’avais pas encore réalisé à quel point l’intuition est un super pouvoir, une alliée tellement importante, autant sur le plan personnel que professionnel! Aujourd’hui, ma tête est au service de mon intuition. Puis, au travers Pastel Fluo, c’est ça que je voulais tester aussi. Est-ce que c’est vrai que lorsque tu laisses ton intuition te guider, ça va amener de la magie ? Et la réponse est oui… et non. Partir du cœur vers la tête est définitivement une clé. Mais rien ne se fait tout seul. Il faut se mettre en action, un pas à la fois, à partir de ce qu’on ressent. C’est l’union des deux, intuition et action, qui crée de la magie. Souvent, on n’est pas dans le bon sens.
Et l’idée, ce n’est pas de rejeter la tête, elle est tellement importante. C’est elle qui nous met en action.
Quel cadeau l’entrepreneuriat amène selon toi?
Le cadeau que ça amène pour moi, c’est de pouvoir être à l’écoute, de co-créer avec mon entreprise, d’être une jardinière auprès de mes collaborateurs pour leur donner l’espace pour fleurir. Le cadeau, c’est cette liberté-là, de s’écouter vraiment, d’écouter notre essence dans notre entreprise. D’écouter aussi comment Pastel Fluo désire grandir. C’est ça aussi que je trouve beau dans Pastel Fluo. C’est qu’en ce moment, c’est ça, mais je ne sais pas ce que ça sera dans 5 ans. Je mets mon temps et mes talents au service de Pastel Fluo. Et je lui demande de prendre soin de moi en retour.
Si tu avais à donner un conseil à une personne (entrepreneur ou intrapreneur) qui a ce profond appel de l’âme de lancer son projet, quel serait-il ?
Ce serait de marcher son chemin, mais à sa façon. De suivre son rythme, son cœur, son intuition. Moi j’ai sauté dans le vide et je ne le regrette pas, j’en avais besoin. C’était ce qui était juste pour moi. Mais marcher son chemin et mettre au monde un projet de coeur, que ce soit une entreprise ou autre, ça peut aussi être de créer plus d’espace dans notre vie en lui réservant par exemple 2 jours par semaine et les 3 autres, travailler et avoir cette sécurité à côté. La sécurité financière n’est vraiment pas à négliger. Ça permet un calme intérieur, un ancrage, qui est si important selon moi.
Je leur dirai aussi de faire confiance au chemin, d’être en paix avec le processus, de naviguer au travers les apprentissages. Il n’y en a pas d’échecs au fond. Derrière chaque défi, il y a un cadeau. Donc c’est important d’essayer, de se mettre en mouvement et de se détacher du résultat. De croire aussi au fait que les choses arrivent pour une raison. Et c’est aussi ça, se connecter à son intuition.
Y a-t-il une phrase clé qui t’aide dans ton parcours d’entrepreneur?
Ma petite phrase magique c’est : qu’est-ce qui est juste pour moi, maintenant?
Et le maintenant est super important. Je sais que dans le maintenant, ce qui est juste pour moi, c’est le programme « Renaître à soi ». Je ressens déjà les projets qui suivront, mais je sais que le timing divin et aligné n’est pas là… encore. Alors je fais confiance et je me concentre sur le maintenant. S’il y a bien une chose que la vie m’a démontré au cours des dernières années, c’est que malgré les défis et les moments de doutes, tout était parfait. Je ne le voyais pas sur le moment, mais c’est aujourd’hui, avec du recul, que je réalise que la Vie a pris grand soin de moi, à tous les moments.
Pour en découvrir davantage sur Pastel Fluo, je vous invite à la suivre sur Instagram ouFacebook, visionner la magnifique série documentaire Pastel Fluo qui suit sa quête de sens et sa transformation intérieure sur TOU.TV (au Canada) et sur TV5 MONDE (en Europe et dans la majorité des pays du monde), écouter son podcast Renaître à soi et changer le monde, si inspirant, et de t’inscrire à son programmeRenaître à Soi.