Le syndrome du sauveur
Bon, bon, bon.
Ici, on est une belle brochette d'entrepreneur conscients, qui ont souvent très très à coeur de soutenir les autres.
On va s'le dire, on aime profondément prendre soin de ce et ceux qui nous entourent, tellement fort parfois qu'on ne sait parfois plus où est le juste milieu entre changer le monde et prendre soin de notre monde à nous.
Bref, ici, j'ai donc envie de vous parler du syndrome du sauveur.
Un autre syndrome bien populaire qui touche, encore une fois, une grande majorité d’entre nous.
Vous allez me dire : encore un autre? Et oui, ils nous attendent à tous les détours.
Vous avez l’impression de devoir sauver tous vos clients?
La sensation que leur bien-être et leur réussite repose entièrement sur vos épaules?
Si oui, il y a alors fort à parier que vous êtes en plein dans le syndrome du sauveur.
Le syndrome du sauveur en entrepreneuriat, c’est prendre la responsabilité immédiate de la résolution de tous les problèmes de vos clients.
C’est se mettre en mode solution sans même avoir été sollicité.
C’est parfois aller jusqu'à proposer vos services gratuitement même lorsque vous n’avez même pas de temps pour vous même ni même de ressources.
C’est avoir constamment de la difficulté à demander de l’aide.
Le syndrome du sauveur, bien qu’il semble être simplement de l’altruisme en communique bien plus qu’on le pense sur notre état d’esprit.
Il est souvent davantage relié au besoin d’être apprécié, reconnu et intégré.
Nous cherchons donc à sauver tout le monde pour mériter cette appréciation ou cette reconnaissance.
Alors que l’altruisme est un désir profond d’aider sans rien attendre en échange, le sauveur offre une aide avec un besoin, souvent inconscient, d’avoir une validation interne en retour. Un besoin fondamentalement humain que d'être aimé, vu et reconnu. Mais à outrance, ce syndrome peut-être épuisant.
Micro solutions?
Pour vous en sortir, la première solution (que j’applique à moi-même d’ailleurs) est de travailler sur son estime de soi car tout part de là.
2022 pour moi, ça a rimé très fort avec m'aimer plus, un peu plus. #workinprogress et ça change beaucoup mon rapport à ce besoin de sauver tout et tout le monde. J'aide tout autant mais en me brûlant un peu moins les ailes au passage.
Si vous avez confiance en vous, vous n’avez pas besoin de la reconnaissance primordiale de l’autre. Aider vous nourrit mais ne devient pas une pression énorme sur vos épaules.
La seconde est de travailler votre capacité à respecter vos limites, votre rythme naturel et à dire non quand quelque chose ne vous convient pas. Et ça, ça prend de développer votre connaissance de qui vous êtes, profondément, de votre rythme intérieur, de ce qui est juste pour vous.