Portrait de David Coderre - Intégrer plus d’humanité dans les échanges légaux.
Aujourd’hui, j’avais le souhait de vous présenter un humain et avocat que j’adore : David Coderre.
David a été mis sur mon chemin, un peu par hasard à l’approche du lancement de mon entreprise.
Bien que bien outillée dans le domaine des affaires (allô le coordonnier mal chaussé) certaines peurs et blocages m’empêchaient d’avoir de la clarté sur la forme que je souhaitais faire prendre à mon entreprise et les divers éléments légaux à considérer pour que l’expérience avec mes clients soit optimales.
Et quelle joie d’avoir eu la chance d’être accompagnée de son expertise et surtout, de sa grande bienveillance. Au delà des conseils légaux qu’il m’a partagé, je me suis sentie écoutée, guidée dans la plus grande conscience. David prend le temps de vulgariser les concepts les plus complexes, de mettre de l’humour dans les situations les plus anxiogènes pour un entrepreneur en démarrage.
“L'aspect "conscient" d'une entreprise est beaucoup plus large que l'entreprise elle-même. La conscience doit, à mon sens, toucher l'aspect personnel d'un entrepreneur, qui devra établir et connaître ses limites et s'ouvrir aux différentes possibilités qui s'offrent à lui, notamment dans le but d'identifier justement les objectifs positifs et valeurs de l'entreprise. Un entrepreneur qui travaille de manière conjointe avec ses valeurs sera un entrepreneur qui réussira, malgré les défis qui se présenteront inévitablement.”
Parles-nous un peu de toi et de ton parcours? Qu’est-ce qui t’a amené à choisir d’exercer le métier d’avocat?
Pour faire une longue histoire courte :
Je viens d’une famille qui nage beaucoup dans le domaine juridique. On peut donc penser que mon chemin était déjà tracé! Initialement, je ne voulais pas être avocat; je voulais devenir policier.
Malheureusement, j’ai appris sur le tard que j’étais daltonien, après avoir échoué des tests visuels. Je ne pouvais donc pas exercer le métier que je voulais. J’ai donc appliqué sur un domaine connexe, le droit, en me disant que je pourrais travailler dans le domaine policier. Je fus accepté en Techniques juridiques.
C’est lors de mon passage en Techniques juridiques que j’ai démarré mon entreprise de recherches juridiques et j’ai effectué mon stage à l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec, où j’ai également effectué des mandats à titre de recherchiste externe par la suite.
J’ai ensuite décidé d’appliquer au Baccalauréat en droit, lors duquel j’ai continué à collaborer avec l’APPQ, où je travaille présentement.
Quelle est ta mission de cœur au travers de ton métier? Que souhaites-tu transmettre à tes clients d’un point de vue humain à travers ton travail?
La mission, dans un sens large, dépend bien évidemment de ce que le client désire et du mandat qui m’est attribué. Néanmoins, ma mission plus personnelle est de donner une vision plus large de la problématique qui m’est amenée et d’informer le client sur les enjeux factuels ou légaux objectifs de celle-ci, le tout afin de proposer une solution adaptée aux besoins du client.
Bien souvent, lorsqu’on vit une situation où on est personnellement touché, on développe une espèce de « vision tunnel » et il est difficile de voir les deux côtés de la médaille. Il est donc bien important d’informer le client sur les différents points de vue.
L’aspect légal est un aspect qui fait peur à bien des entrepreneurs. Comment arrives-tu à mettre plus de douceur lors des échanges, dans cette portion plus « sérieuse » que représente le légal?
Effectivement, l’aspect légal freine bien souvent les ambitions de certains entrepreneurs puisqu’il semble lourd, compliqué et coûteux, alors que ce n’est pas toujours le cas.
L’important, lors d’un contact initial, est de mettre un client en confiance. Une fois cette confiance acquise, tout le reste vient bien facilement et tout devient plus simple, même si le sujet devient plus corsé ou plus compliqué.
Pour ma part, j’aime bien utiliser des exemples afin d’illustrer les concepts juridiques plus compliqués ou difficiles à saisir. Normalement, plus l’exemple est extrême, mieux le concept est saisi! Ça rend la conversation efficace, mais également bien plus drôle et agréable malgré la lourdeur que peut avoir le sujet!
Quelles sont tes 3 plus grandes valeurs dans la vie comme en affaires?
La loyauté et l’honnêteté : Autant dans la vie qu’en affaire, la loyauté a une importance particulière pour moi. Elle peut venir tout naturellement dans les relations familiales ou amicales, mais est tout aussi importante en affaires. En effet, les entrepreneurs vivront nécessairement de nombreuses embûches. Avoir des partenaires loyaux envers qui ils peuvent être confiants d’obtenir une réponse ou une solution honnête est extrêmement important, et rend le parcours d’un entrepreneur moins stressant et beaucoup plus stimulant.
Le respect : Peu importe dans quel aspect de la vie, le respect n’amène que du positif. Un entrepreneur qui respecte ses collègues, partenaires ou employés en sortira bien souvent gagnant dans ses relations d’affaires!
La persévérance : Rien n’est facile. Tout est une question de persévérance! À chaque problème sa solution !
Il ressort avec beaucoup de clarté qu’il est important pour toi d’accompagner des humains qui ont la bienveillance à cœur. Pourquoi? En ce sens, qu’est-ce que cela représente pour toi la conscience en affaires?
D'abord, c'est très gentil comme commentaire, merci! En effet, j'essaie d'encourager et d'accompagner les gens qui ont des objectifs ou des valeurs semblables aux miens. Non seulement c'est plus motivant, mais c'est également beaucoup plus facile et beaucoup plus agréable!
Je crois que la conscience en affaires, c'est une manière d'interagir et de travailler selon des objectifs positifs et établis, en tentant de prendre des décisions respectant le plus possible ces objectifs. La conscience, particulièrement en affaires, peut également signifier délaisser le matériel et le chiffre d'affaires au profit des valeurs et objectifs de l'entreprise et favoriser les liens personnels et d'affaires.
Toutefois, d'un point de vue purement personnel et sans même avoir suivi tes formations (pour l'instant du moins!), l'aspect "conscient" d'une entreprise est beaucoup plus large que l'entreprise elle-même. La conscience doit, à mon sens, toucher l'aspect personnel d'un entrepreneur, qui devra établir et connaître ses limites et s'ouvrir aux différentes possibilités qui s'offrent à lui, notamment dans le but d'identifier justement les objectifs positifs et valeurs de l'entreprise. Un entrepreneur qui travaille de manière conjointe avec ses valeurs sera un entrepreneur qui réussira, malgré les défis qui se présenteront inévitablement.
Bien entendu, ce qui est important pour une entreprise ou un individu ne l'est pas nécessairement pour d'autres et, en ce sens, la "conscience" en affaires permet de faire évoluer nos valeurs ainsi que celles de nos entreprises respectives.
3 fun facts sur toi? :)
(1) Je suis un très grand amateur de bières et de cocktails;
(2) Je suis un grand amateur de bandes dessinées DC comics (Batman, Superman…);
(3) Je peux reproduire n’importe quelle mélodie de chanson en claquant des dents (oui oui…);
Quels sont les plus gros défis que tu constates en écoutant les entrepreneurs que tu accompagnes dans leur cheminement?
Le plus gros défi que j’ai constaté, après avoir conseillé plusieurs amis entrepreneurs, c’est l’organisation de l’entreprise elle-même. En effet, outre le financement qui peut être difficile pour certaines entreprises et le choix du type d’entreprise à créer, il semble difficile pour certains d’organiser l’entreprise et d’établir un plan d’affaire réaliste.
Bien souvent, les entrepreneurs ont de très grandes ambitions (et c’est une bonne chose!), mais avoir un plan d’affaire et une philosophie d’entreprise réaliste aide énormément à la croissance d’une entreprise.
Par ailleurs, si les objectifs fixés sont inatteignables, l’entrepreneur s’en retrouvera souvent découragé, ce qui nuit parfois au développement de son entreprise.
Quel serait le conseil le plus important à tes yeux, que tu donnerais aux entrepreneurs qui se lancent en affaires?
Le conseil le plus important à mes yeux : Let’s go! Tu connais tes forces, tes faiblesses, ta business. Le reste c’est de la poutine! Fais-toi confiance et fonce!